Pierre Thoma né en 1958 au Congo. Lauréat de « Trait – Volume – Couleur du Crédit » du Crédit Communal en 1980, sélectionné au « prix annuel de la gravure et de l’image imprimée » de la Communauté Française à La Louvière de 1992 à 1999, Pierre Thoma fait également Actes de Présences à l’Atelier 340 de Bruxelles en mars 2001.

Pour mieux le découvrir, laissons-le s’exprimer :

« J'ai été confronté par mon travail et par divers enseignements à l'ensemble culturel qui a produit l'art Moderne, dont nous héritons, et au siècle de variétés qui s'en est suivi. Après l'apprentissage du dessin et de la peinture, mon travail a présenté une phase réaliste (jusqu'en 1984), puis une phase de pur exercice de savoir-faire par le pinceau (jusqu'en 1987), ensuite un travail d'écriture gestuelle ou lyrique au pinceau, en grand puis dans les dimensions réduites de la plaque de métal ou de la pierre lithographique. Ces études attachées au cheminement de la ligne ont intégré le signe puis la tache. Actuellement, j'éprouve la tension de coulées plus ou moins lentes ou rapides, plus ou moins larges ou étroites, de substances plus ou moins liquides, dont les colorations se conjuguent distinctement, se superposent ou s'oblitèrent.

Ma pratique de la peinture et de la gravure est purement intuitive. Je la vis en parallèle à celle de l'Aïkido, du Shiatsu et surtout de la méditation Zen. Ces activités concourent à mon expérience du vide en tant qu'espace de création - espace de transformation. Les traditions culturelles orientales, et les œuvres qu'elles ont produites, sont évidemment plus proches de ma propre démarche créatrice que celles, même comparables à certains égards, que j'ai pu rencontrer dans la culture occidentale de Michaux à Tal Coat, par exemple. »

Pierre Thoma
février 2001

Prix et expositions

1980 Lauréat 'Trait, Volume, couleur' du Crédit Communal
1981 à 1984 Galerie Hugo Godderis à Veurne
1985 à 1987 Happening International Peinture sur bâches, d'après les cases en noir et blanc des premiers albums d’Hergé, « Tintin en Amérique »,... (Durbuy, Bruxelles et New York)
1986 Mention au prix Jeune Peinture Belge
1987 à 1992 Diverses Expositions (lieux culturels en Belgique et à l'étranger : Vienne, Paris, Prague, Tourcoing …)
1992 Galerie Salon d'Art (Bruxelles) Analogie II, Maison de la culture de Namur
1992 à 1996 Damasquine Art Gallery (Bruxelles)
Galerie lt’s Artist (La Hulpe)
1992 à 1999 Sélectionné au prix annuel de la gravure et de l’image imprimée de la Communauté Française à La Louvière
1998 'Pierre Thoma, Vie gravée', au Centre Culturel Jacques Frank
Exposition chez Albert Dumont
1999 Albert Dumont : « Trois Peintres »
2001 Mars-Avril « Actes de Présences » à l’Atelier 340

SOURCE: www.espaceb.be

Pierre Thoma peint par coulées de couleurs dressant des poussées ou des chutes rythmées en séquences plus ou moins lâches ou serrées, denses ou ténues, de quelques tons posés selon la lenteur ou la rapidité du débit en plages plus ou moins larges ou étroites, dont l’ensemble couvre de voiles translucides la totalité de la toile.

Thoma a parfois choisi de coucher son support pour en faire le réceptacle de taches, d’éclaboussures, d’éclats. Ou bien il en a varié l’orientation pour contraindre certains ruissellements à l’oblicité, à l’irrégularité, voire au zig-zag. Il a assigné à d’autres une longueur – une durée ou un moment – au lieu de les laisser traverser totalement l’étendue. Ce fut le paroxisme de la gesticulation qu’il s’autorisa.

Thoma assiste sans hâte à l’envahissement de la toile par de la lumière assimilée au liquide. La matérialité de sa couleur s’en tient à celle de grains ténus déposés en légers courants. Il semble à présent souvent tenté par des surfaces plus larges, de quelques tons fondus en étendues vibratoires dont la frontalité l’emporte désormais sur la verticalité de la coulée fondatrice.

Georges Meurant
SOURCE: thesistercafe-brussels.com ...

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